L'évolution des principes d'urbanisme
Le passage de la charte d'Athènes[1] (1933) à la Charte d'Aalborg[2] (1994) marque une révolution au sens premier.
La première envisage l'avenir sans référence au passé, son architecture ne prend pas en compte le contexte local, s'appuie sur un zonage fonctionnel, sépare les divers modes de circulation, confie l'urbanisme exclusivement à des experts qui ont une vision rationnelle et géométrique de la ville.
La seconde met en valeur le patrimoine existant, se préoccupe d'insérer le bâti dans le milieu local, adopte une mixité fonctionnelle, laisse tous les modes de transport cohabiter sur la voirie, promeut un urbanisme de participation et des formes urbaines variées. ( Schématisation selon Cyria Emelianoff[3])
La charte d'Aalborg[2] est directement issue de la conférence de Rio de 1992 dans ses principes, mais à la même date le traité de Maastricht recèle aussi des objectifs de développement durable, alors que dès 1990 les Nations Unies promouvaient un programme de cités durables et la Commission européenne un livre vert sur l'environnement durable. C'est en 1993 que naît un projet de « villes durables » européennes. Certaines d'entre elles organisent en 1994 la rencontre d'Aalborg dont la charte prévoit le programme du XXIe siècle, l'Agenda local 21[4] et les réseaux de villes animés par les villes durables.
(selon le site du conseil national de l'ordre des architectes consulté en 2011)