Introduction
Ces systèmes présentés comme novateurs et parfois même renouvelables ne sont rien d'autre qu'une variante du chauffage électrique et leur principe de fonctionnement est tiré du réfrigérateur que tout le monde côtoie dans sa cuisine. Comme un réfrigérateur on tire des calories d'un milieu (air, eau ou sol) pour évaporer un fluide qui servira de transporteur de chaleur vers un autre échangeur qui les dissipera.
Le fonctionnement s'opère au moyen d'un cycle compression / détente qui permettra de mettre le fluide dans les conditions de l'évaporation (absorption de chaleur) ou de la condensation (dégagement de chaleur) dans leurs échangeurs respectifs et cela au moyen d'un compresseur alimenté en électricité et d'un détendeur, parfois seulement tube de cuivre très fin (capillaire) ou électronique (remplissage de l'échangeur par micro – injection de fluide).
L'avantage d'un tel système provient du fait que certains fluides peuvent absorber et relâcher une grande quantité d'énergie pour passer d'un état à un autre (chaleur latente de condensation ou d'évaporation) avec des pressions de fonctionnement acceptables et des volumes de gaz réduits, et seule la consommation électrique du compresseur participe à la dépense énergétique de fonctionnement du système.
Malheureusement ces fluides ont un impact non négligeable sur l'environnement. Au début de la réfrigération et de la climatisation on utilisait des gaz chlorés (CFC et HCFC) responsables de la destruction de l'ozone troposphérique et possédant un potentiel de réchauffement global très important (PRG[2]100[1] ou GWP[2][3]100 de 1500 pour le R22 et de 7300 pour le R12) et, depuis le Protocole de Montréal, ils ont été substitués par des fluides sans chlore (HFC) qui, malgré l'appellation abusive de « fluides verts » ont toujours de redoutables impacts sur le climat planétaire.