L'énergie et le bâtiment en France
Un parc immobilier âgé, énergivore et responsable d'importants rejets.
En 2002, sur 24,5 millions de logements en résidence principale, le parc était composé de :
16 millions construits avant 1975, soit une consommation énergétique de 364 kWh/m²/an (consommation de chauffage et eau chaude sanitaire exprimée en énergie primaire par m² habitable, source : Observatoire de l'énergie, INSEE),
8,5 millions construits après 1975, soit 120 à 140 kWh/m²/an.
Une consommation qui ne cesse de progresser.
Elle a augmenté (logements et bureaux) de 30 % ces 30 dernières années, en raison :
D’ un fort accroissement (+ 41%) du parc,
De l'augmentation de la surface moyenne occupée,
D'un confort accru,
Du développement des usages de l'électricité (climatisation, chauffage électrique…).
Une particularité française : être le pays le plus nucléarisé du monde.
Après le premier choc pétrolier de 1973 et la prise de conscience de notre dépendance énergétique, la politique énergétique s’est forgée sur deux axes :
La recherche d’économies d’énergie (la « chasse au Gaspillage » des années 70, le changement d’heures été/hiver…)
Un investissement massif dans la production électrique d’origine nucléaire (75% de la production d’électricité nationale) qui a eu aussi pour effet de ralentir les investissement dans le secteur du renouvelable.
Une alternative : la démarche Négawatt ?
Partant du principe que l’énergie la mieux économisée est celle qui n’est pas consommée, le leitmotiv de l’association Négawatt, « sobriété, efficacité et renouvelable »
représente les trois règles d’or des économies d’énergie.
Il s’applique tout particulièrement aux BEPOS[1] : construire avec des matériaux à faible impact et locaux pour réduire leur énergie « grise », prendre particulièrement soin de l’enveloppe (sur-isolation, ventilation contrôlée) et recours maximum aux énergies renouvelables dans le mix énergétique.
