L'émergence d'une volonté politique ?
Le modèle de développement que nous connaissons est remis en cause.
Les grandes conférences internationales, les responsables nationaux et locaux en débattent : il faut à la fois réduire sévèrement nos besoins, et utiliser d’autres sources d’énergie, en priorité renouvelables, pour ne pas continuer à épuiser nos ressources.
Les institutions prennent des disposition :
En France, loi sur l’orientation de l’énergie (2005) : le facteur 4.
Décision du Conseil européen (2006) : les « 3 fois 20 » à l’horizon 2020, 20% d’énergie en moins, 20% d’énergie renouvelable et 20% de CO2 en moins.
La France s’est engagée à atteindre le « Facteur 4 » : une réduction par quatre des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Certains pensent même que c’est insuffisant et que compte tenu des contraintes notamment démographiques, le « Facteur 7 » (source Rénovation à basse consommation d'énergie en France[1]) est indispensable.
La prise de conscience politique semble en marche notamment vis-à-vis du bâtiment qui génère à lui seul 46% de la consommation d’énergie et 25% des émissions de [2]GES[2] en France. Des mesures concernant ce secteur, tant incitatives que coercitives, se multiplient : crédits d’impôt, nouvelles réglementations thermiques BBC[3] allant vers le BEPOS[4] à moyen terme, obligation de diagnostics énergétiques.
Complément : Plan Bâtiment Grenelle
Fort des enjeux constatés au niveau mondial, relayés au niveau européen puis national, les politiques se sont accordés à prendre des mesures pour limiter le réchauffement climatique autour de 2°C, ce qui selon le GIEC[5] , risque toutefois d'avoir de fortes conséquences humaines et environnementales à moyen et long terme, dont on ne mesure pas encore toute l'amplitude (élévation du niveau des mers, bouleversements climatiques et écologiques globaux locaux).
En France, l'élection présidentielle de 2007 a fait émerger des mesures sur le moyen et le long terme concernant notamment ces questions. Le secteur de l'habitat représentant près d'un quart des émissions de gaz à effet de serre, un volet spécifique, appelé Plan Bâtiment Grenelle y est consacré.
Présidé par Philippe Pelletier, ancien président de l'Anah[6], il missionne des groupes de travail destinés à proposer des mesures innovantes dans le secteur du bâtiment ; l'accélération du renforcement de la réglementation thermique, la promotion des éco-matériaux, l'incitation à la formation professionnelle des professionnels du bâtiment à l'efficacité énergétique, ainsi que des objectifs de réductions des consommations du parc ancien (d'au moins 38% d'ici à 2020) ou la rénovation complète de 400 000 logements par an à partir de 2013 sont autant d'objectifs liés à cette dynamique.
Concernant le plan Grenelle, on pourra se référer au site internet du
[7]
Ministère de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement[7]. en suivant l'ordre des rubriques citées ci-après : « Accueil du site > Ville durable, aménagement et construction durable > Bâtiment et construction > Bâtiment et énergie > Plan bâtiment > Plan bâtiment »
On pourra aussi consulter le site internet du Plan Bâtiment Durable[8]. Lancé en janvier 2009, le Plan Bâtiment Durable fédère un large réseau d'acteurs du bâtiment et de l'immobilier autour d'une mission commune : favoriser la mise en œuvre des objectifs d'efficacité énergétique.