Quelques repères sur l'énergie
D'où vient notre énergie ?
Pour cette partie, on peut aussi se rapporter au rapport Key World Energy Statistics 2011[1] de l'International Energy Agency.
Répartition mondiale de l'énergie primaire dans le monde en 2000 (source Areva) :
Pétrole : 34,8%, énergie dominante.
Charbon : 23,5%, dont les réserves sont les plus importantes des énergies fossiles.
Gaz : 21,1 %.
Nucléaire : 6,8%.
Renouvelable : 13,8% dont 11% bois et déchets, Hydraulique : 2,3%, autres 0,5% (dont géothermie 0,44%, Solaire : 0,04%, Éolien : 0,026 % et marées : 0,004%).
Quelle évolution de la consommation mondiale d'énergie ?
Selon l’ Agence Internationale de l'Énergie[1], la répartition mondiale par secteur se divise en :
Transports : 23%
Résidentiel : 10%
Tertiaire : 4%
Agriculture : 2%
Production électrique : 39%
Industrie: 22%
Et la consommation mondiale est passée de 2000 Mtep[2] dans les années 50 à plus de 10 000 Mtep[2] en 2005 toutes énergies confondues avec 1/4 de part pour le charbon et 1/3 pour le pétrole (source : «observatoire de l'énergie »)
De quelles réserves disposons-nous ?
A l’heure actuelle les réserves (Selon JM Jancovici et d’après l’IFP Institut Français du Pétrole) prouvées s’élèvent à 800 Gtep[3] et 4000 avec les réserves supposées.
En 2000, la consommation annuelle mondiale était de 9 Gtep. Selon les projections, cela donne 2050 comme échéance avec les réserves prouvées et, si les réserves supposées s’avéraient exploitables, 2088 en comptant une croissance de consommation de 3%.
Malgré la polémique sur la date du pic de la courbe de Hubbert, le fameux Peak Oil[4] (2006,2010-2020…?), le pic de consommation est à nos portes. Les forages se font de plus en plus profonds avec de plus en plus d’impacts sur les écosystèmes (forages en Alaska, exploitation du gaz de schiste…) et les coûts de recherche et d’exploitation augmentent. Tout ceci génère une incidence forte sur le prix des énergies.
La question des énergies fossiles : l'exemple du pétrole
La hausse du prix a des causes structurelles :
Des tensions fortes sur le marché pétrolier du fait des pays émergents (Chine, Inde): taux de croissance chinois >10% ;
Spéculation sur la nature et la quantité des réserves ;
Débat polémique autour de la date du Peak-Oil ;
Des capacités de raffinage tendues (peu d’investissements effectués dans ce domaine).
La hausse du prix a des causes spéculatives ; le brut se négocie sur 3 marchés qui sont :
Le spot (marché au comptant),
Le marché du pétrole papier (spéculation sur les réserves, le climat, la géopolitique…).
Les variations de cours sont dues essentiellement à :
La question du cours du dollar, monnaie de référence dans les échanges (« Pétro-dollars ») ;
Les variations du climat sur l’année et ses incidences sur la consommation ;
Le contexte géopolitique (durcissement des conditions d’accès aux réserves : Russie, Vénézuéla…).