Éco-construction d'un bâtiment à énergie positive

Alors que la cheminée était le moyen de chauffage de référence, les poêles font une percée remarquable et remarquée jusque dans le cœur des villes. Il en existe plusieurs modèles selon l'utilisation projeté. Il est, de plus, devenu l'appareil de complément le plus régulièrement cité dans les projets individuels d'habitat passif.

• Le poêle à accumulation, appelé aussi poêle de masse, est un appareil de chauffage transmettant sa chaleur par rayonnement. Il est composé d'un matériau lourd et très inerte (briques réfractaire...) et revêtu généralement de faïence ou de roche volcanique. Son inertie permet de stocker la chaleur de feu intense pour la restituer lentement dans la journée. Selon leur masse, l'inertie peut aller de 8 à 20 heures avec un rendement de combustion de 70 à 85% et l'utilisation de bûches, briquettes ou granulés. Du fait de la combustion vive et du stockage d'énergie, il produit moins de cendres qu'un poêle courant et encrasse beaucoup moins de conduite de fumée.

• Le poêle à granulés est relativement autonome selon la quantité de granulés que peut stocker son réservoir. Il s'auto régule et s'auto alimente et nécessite donc une alimentation électrique (en plus du conduite de cheminée !). Les granulés peuvent s'acheter en sac, ce qui a permis leur percée en ville. Le rendement est compris entre 80 et 90% grâce à la gestion de l'air par un ventilateur (double combustion : air primaire puis air « secondaire », retour de gaz imbrûlés. La diffusion de la chaleur se fait par rayonnement assortie ou non d'un système de convection à air pulsé. A l'allumage, la première flamme apparait au bout de 2 ou 3 minutes ( une résistance chauffe les granulés qui tombent régulièrement dans le brûleur par un système de vis sans fin, assorti d'une surventilation par ventilateur pour provoquer la flambée). Dernière innovation concernant les conduits de cheminée, un système de conduit de type ventouse permet de conjuguer admission d'air frais et évacuation des produits de combustion.

• Le poêle mixte admet un chargement de granulés ou de bûches.

  Certains poêles peuvent être équipés d'un bouilleur qui va alimenter un réseau de radiateur ou un ballon de stockage (sanitaire ou chauffage)

• La chaudière à bûche

  Les modèles le plus « historiques » fonctionnent avec des bûches et alimentent un circuit de radiateurs via un ballon de stockage de grande capacité (autour de 1000 litres, systèmes dits à hydro-accumulation).

  En effet, pour éviter les phénomènes de bistrage ou de corrosion dus aux basses températures (condensation) en cas de régime ralenti, préjudiciable à une bonne combustion, il est préférable de faire fonctionner la chaudière à puissance nominale et de faire du stockage thermique hydraulique.

  Le foyer peut être en acier ou en fonte et la technique de combustion peut varier selon le degré de sophistication de l'appareil : tirage naturel pour les appareils les plus « rustiques » à contrôle de l'arrivée d'air par ventilateur en tirage direct ou inversé (la flamme se dirige vers le bas du foyer en dépression).

• La chaudière à granulés ou à plaquettes (ou pellets) fonctionne comme le poêle du même nom mais a un fonctionnement identique à une chaudière au fioul.

  Elle dispose d'une réserve de combustible calibrée pour la période de chauffe, stocké dans un local dédié alimenté par un camion souffleur. Ce local doit être pourvu de ventilations calibrées susceptibles d'éviter l'accumulation de poussières volatiles.

• Les inserts ou foyers fermés sont des appareils combinant le feu d'agrément (bois-buche) et le chauffage d'appoint souvent combiné au chauffage électrique pour alléger la facture. Ils diffusent la chaleur soit par convection naturelle (grilles posées en partie basse et haute de l'habillage de la cheminée, soit par convection forcée intégrée (ventilateur et bouches de soufflage intégrées dans l'appareil) ou rapportée (prise d'air dans l'habillage de la cheminée et distribution dans 3 à 5 pièces au moyen d'un groupe de ventilation déporté.

• Les foyers ouverts offrent un rendement médiocre, de l'ordre de 15%, et sont les systèmes les plus polluants avec une combustion souvent incomplète et rejetant beaucoup de composés volatiles. Ils chauffent essentiellement par rayonnement créant un courant de convection important pour leur tirage ayant pour résultat de vider régulièrement la pièce de son air (chaud) pour le remplacer par de l'air neuf (froid)