L'utilisation du bois-énergie
Fondamental :
L'utilisation du bois de chauffage est considéré comme ne pas avoir d'impact environnemental sur les émissions de gaz à effet de serre aux réserves près de l'énergie grise dépensée pour le prélever, le conditionner et le transporter...
Mais il peut également avoir un impact sanitaire.
C'est notamment le cas des émissions de particules par les modes de chauffage basés sur la combustion de combustibles fossiles ou renouvelables. En France métropolitaine, le chauffage au bois est le principal émetteur de particules fines (PM2,5) et l'émetteur majoritaire de particules très fines (PM1,0), les plus dangereuses pour la santé. Il est également émetteur majoritaire de composés toxiques ou cancérigènes comme les HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques) et le benzène, eux-mêmes véhiculés par ces particules. Il fait donc l'objet d'une attention toute particulière de la part du « Plan Particules », intégré dans la deuxième version du Plan National Santé Environnement (PNSE 2 ). Le développement mal maîtrisé du bois énergie dans le cadre de la promotion des énergies renouvelables peut faire craindre une aggravation de la pollution par les particules du fait d'installation anciennes et de séchage « approximatif ».
« La grande majorité des émissions provient de la combustion dans le secteur résidentiel (78% pour les TSP sur la période 90-2000 et en 2000). Cette contribution est d'autant plus importante que les particules sont fines : 82% pour les PM10 en 2000, 89% pour les PM2.5 et 92% pour les PM1.0. Ces émissions proviennent essentiellement de la combustion du bois dans les chaudières d'agrément. »
(
source Citepa[2][1]).
Il est donc important de ne pas confondre énergie renouvelable et énergie propre.
La maîtrise de la combustion du bois, la structuration de la filière bois-énergie est donc un enjeu majeur pour que l'utilisation de cette énergie qui de plus offre la possibilité de la gestion d'une ressource locale ne soufre à terme d'une mauvaise image.
Cas français
En France, le bois énergie représente 46% des énergies renouvelables avec une progression des ventes d'appareils de chauffage de l'ordre de 5% par an.
Selon le SER[4],[3] le chauffage au bois réduit la consommation électrique, notamment en allégeant la demande et l'achat par le réseau d'un courant d'origine fossile en période de pointe.
Plus de 6 millions[5] de logements sont chauffés au bois et parmi ceux qui sont équipés d'appareils de chauffage au bois combinés avec des convecteurs réduisent globalement leur consommation électrique de l'ordre de 40% par rapport aux foyers « tout électrique » (soit en moyenne 3000 kWh et l'équivalent d'une réduction des émissions de CO2 d'environ 2,5 tonnes).