La Réglementation Thermique 2012 en bref
Attention :
Pour plus d'informations sur la législation en vigueur, on consultera le site internet de Légifrance[1] ou du Ministère de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement[2]. Les textes cités ici peuvent ne plus être applicables.
Vous pouvez aussi consulter le site Internet d'information technique sur la réglementation thermique ( le site internet RT-bâtiment[3]) ou le site du Plan Bâtiment Durable[4].
« Arrêté du 26 octobre 2010 relatif aux caractéristiques thermiques et aux exigences de performance des bâtiment nouveaux et des parties nouvelles des bâtiments »
La RT[5] 2012 a pour objectif de réduire la consommation d'énergie primaire[6] des bâtiments neufs à 50 kWh/m²/an en moyenne pour les cinq usages (Chauffage, ECS[7], Climatisation, éclairage, ventilation auxiliaire). Par exemple un chauffage par convection de 1000 W de puissance consomme pendant 2 heures 2000 W·h (7200kJ) d'énergie.
L'amélioration de la performance énergétique des bâtiments neufs passe par une meilleure conception bioclimatique et de l'isolation ainsi que la généralisation des techniques les plus performantes.
La RT 2012 introduit une nouvelle approche de conception des bâtiments. La prise en compte de la valeur absolue de performance globale, indépendante de la forme du bâtiment, est une évolution par rapport aux réglementations précédentes (Décret du 26 octobre 2010 relatif aux caractéristiques thermiques et performance énergétique des bâtiments neufs)
Elle sera applicable à tous les permis de construire déposés après le 27 octobre 2011 pour les bâtiments neufs et pour les bâtiments à usage de :
secteur tertiaire,
secteur public (Bureaux, cités universitaires, bâtiments d'enseignement primaire et secondaire, Établissement d'accueil de la petite enfance),
bâtiments à usage d'habitation construits en zone rénovation urbaine,
pour toute construction d'habitation à partir du 1er janvier 2013.
Quatre axes principaux de la RT 2012, avec un renforcement de la performance énergétique des équipements et de la construction, sont :
Consommation plafonnée
La consommation Cep[8] plafonnée par un coefficient de référence de maximum Cepmax de 50 kWh/m²/an avec une modulation de 10% suivant la localisation, l'altitude, le type de construction, l'utilisation d'énergie renouvelable pour les cinq usages.
Il est augmenté de 7,5 kWh/m²/an pour le cas des logements collectifs jusqu'au 1er janvier 2015. Le rapport de conversion entre l'énergie primaire et finale est de 2,8 pour l'électricité et de 1 pour le Gaz et les autres moyens énergétiques.
Conception bioclimatique favorisée
Le besoin bioclimatique conventionnel en énergie Bbiomax[9] (en remplacement du Ubat[10]) d'un bâtiment pour le chauffage, le refroidissement et l'éclairage artificiel est exprimé en points. Permettant une valorisation bioclimatique de la construction : orientation des baies, protection solaire, positionnement, surface.
Confort Thermique contrôlé
Le confort thermique d'été via une exigence sur la température intérieure conventionnelle d'un local, noté Tic[11], est la valeur maximale horaire et période d'occupation de la température opérative. Pour la résidence, la période d'occupation considérée est la journée entière.
La modalité de calcul de coefficient C, B, Tic[11] est réalisée par la méthode de calcul Th-BCE 2012 (en cours d'élaboration).
L'éclairage naturel est favorisé.
Pour les bâtiments d'habitation, la surface des baies, mesurée en tableau, doit être supérieure à 1/6 de la surface habitable.
Étanchéité à l'air
Un test de la porte soufflante obligatoire ou une démarche qualité agréée.
Ce test d'étanchéité à l'air permettra de vérifier que tous les ponts thermiques sont traités.
En logement collectif, il sera obligatoire jusqu'en 2015. A partir de cette date, la mise en œuvre d'une démarche qualité agréée par l'administration permettra de réaliser simplement le test sur un échantillon représentatif de constructions.
En maison individuelle, le test sera obligatoire pour chaque maison construite sauf si le maître d'ouvrage met en œuvre une démarche qualité agréée par l'administration. Il pourra alors réaliser le test de la porte soufflante sur un échantillon représentatif de ses constructions.
Enfin, la RT 2012 favorise l'utilisation d'énergie renouvelable, l'intégrant dans le calcul global de la consommation.
La RT 2012 préfigure la RT 2020 prévoyant un nouveau label HPE[12] avec un Cepmax de 0 w/m2/an pour les cinq usages (Chauffage, ECS[7], Climatisation, éclairage, ventilation auxiliaire)..
Les différents labels thermiques repris en partie dans la RT 2012 :
Remarque :
Le surcoût
Le surcoût d'une construction respectant la réglementation RT 2012 est estimé entre 5 et 7% par le ministère de l'écologie. Certains professionnels évoquent plutôt un surcoût de plus de 15% essentiellement dû au coût des matériaux supplémentaires car la mise en œuvre ne coûte pas réellement plus chère. Une économie d'énergie de 80 kwep/m2/h/an. par rapport à la RT[5] 2005
La RT[5] 2012 et consommation réelle.
La méthode de calcul de la RT[5] 2012 n'a pas pour
« vocation de faire un calcul de consommation réelle compte tenu des conventions retenues notamment pour les apports, la température de consigne et les horaires d'occupation »
. C'est une base pour une évaluation des performances du projet, mais les conditions d'usage peuvent faire varier considérablement la consommation d'un bâtiment.
La RT[5] 2012 exclut l'utilisation d'appareil électrique de convection ou radian dans la construction.
Le rapport de conversion énergie primaire[6] et énergie finale[16] de 2,8 rend impossible le choix d'un chauffage conventionnel électrique par convection ou radiant comme une solution. Seule rentre dans les critères de la RT 2012 la PAC[17] et les solutions de chaudière gaz entre autres.
50 Kw/h/m2 correspond à 19kw/h/m2 de consommation effective d'énergie finale, équivalent à la consommation d'énergie de ECS[7] produite par un cumulus électrique...
Fondamental : Une rupture
La RT 2012 représente une véritable rupture, elle nécessitera de repenser la manière de concevoir la construction, les préoccupations énergétiques se retrouvent au centre de la conception et de la réalisation. Architectes, bureaux d'études et entreprises seront amenés à collaborer en amont des projets pour qu'une solution soit validée.
La RT 2012 favorisera l'émergence de nouvelles techniques comme les équipements de productions domestiques de chauffage, de nouveaux matériaux...