Quels défis pour le logement aujourd'hui ?
Composition de la famille
Depuis l'introduction du plan libre dans les caractères de l'architecture moderne par Le Corbusier, la construction s'est effectivement libérée des contraintes de répartition des espaces dans le logement comme l'a présenté Mies van der Rohe dans son pavillon Allemand à l'exposition de Barcelone de 1929.
Aujourd'hui, cette idée d'espaces modulables dans le temps va répondre à un des défis majeurs de nos sociétés occidentales : un logement qui s'adapte aux évolutions de la composition de « la » famille, chaque individu étant susceptible d'être un membre de plusieurs configurations familiales tout au long de sa vie.
Ce sont les familles mono-parentales qui ont le plus de difficultés notamment financières au regard du logement aujourd'hui (référence INSEE Première[1]). Cette situation peut être transitoire et s'ouvrir sur une famille recomposée qui aura besoin d'expansion ou de division nouvelle des espaces du logement.
C'est à ce défi que peut répondre le logement évolutif où dès la construction, les extensions futures sont prévues et le coût étalé dans le temps ce qui permet une accession à la propriété d'un plus grand nombre et une adaptation aux évolutions de la famille comme le décrit la Société canadienne d'hypothèque et de logement dans sa rubrique « logement évolutif »[2].
En France, le logement évolutif social a été une réponse très encadrée aux besoins notamment des départements ultramarins comme le montre l'exemple de la Guadeloupe. (Source : la DEAL Guadeloupe[3])
Vieillissement de la population
Il reste cependant un autre défi à relever, c'est celui du vieillissement de la population, selon les projections de l'Insee, un tiers de la population française aura dépassé les 60 ans en 2060 (source : Vie Publique[4]).
Avec une espérance de vie qui augmente et un parti pris des politiques départementales de privilégier le maintien à domicile, les logements doivent pouvoir recevoir les équipements qui compensent les dégradations fonctionnelles inhérentes au grand âge.
Un exemple de réponse est donné par le centre d'expertise national des technologies de l'information et de la communication[5] pour l'autonomie associé à la Mutualité Française : le projet LENA, Logement Évolutif pour une Nouvelle Autonomie.