les désordres possibles
Attention :
Il est nécessaire de faire une étude de sol avant tout projet de construction pour bien évaluer sa nature qui va déterminer sa consistance et donc sa résistance à la charge, mais aussi les interactions induites avec l'environnement proche (présence de nappe, mares ou de cours d'eau permanent ou intermittent, localisation et nature de la végétation...).
La présence importante d'argile dans un sol entraîne des effets dits de retrait-gonflement qui peuvent occasionner des désordres importants dans les constructions.
En effet, l'argile est constitué de « feuillets » empilés et sensibles à l'eau. La présence de celle-ci entre ces feuilles entraîne des effets de gonflement par augmentation de volume et à l'inverse, des effets de retrait.
C'est ainsi qu'une crevasse peut :
commencer à se former lors d'une période sèche (été),
se refermer en hiver et en inter-saison (présence d'eau),
puis se creuser un peu plus l'été suivant en se ré-ouvrant.
La présence de racines d'arbres (chênes, peupliers...) accélère ce processus en asséchant d'autant plus le terrain en période estivale (recherche d'eau de subsistance) et en augmentant localement la profondeur du profil hydrique.
Pour prévenir ces phénomènes il est important, dans un premier temps de connaître la nature du sol où l'implantation est prévue, d'abord en se renseignant via des banques cartographiques ou l'histoire du lieu via des cartes géologiques, des cartes de prévention des risques ou les avis et arrêtés de catastrophe naturelle édités sur la commune, mais aussi aux noms évocateurs (rue des étangs...).
Ensuite, une étude plus approfondie avec des essais sur la parcelle permet de mieux connaître son profil géologique et prévoir le dimensionnement des fondations. Ce sont essentiellement des essais en granulométrie et sédimentométrie pour connaître la proportion d'argile ( essai VBS[1] dit « au bleu de méthylène », limites d'Atterberg, essais de compressibilité à l'œdomètre...).